mardi 7 juillet 2009

Un lycéen bloqueur se voit interdire l'accès à la classe terminale

LEMONDE.FR | 06.07.09 | 20h40

Tristan Sadeghi vient de finir son année en première économique et sociale au lycée Maurice-Ravel, à Paris. Il est délégué de sa classe, ses notes sont bonnes et ses professeurs contents de lui. Pourtant, et alors que les grandes vacances commencent, son passage en classe de terminale est incertain car Tristan a été un "bloqueur" lors des manifestations lycéennes de février. C'est la raison pour laquelle quand il a souhaité déposer un dossier de réinscription le 16 juin dernier, le personnel a, selon la famille de l'élève, refusé.

D'après les parents de Tristan, le proviseur aurait expliqué qu'il souhaitait un engagement écrit de leurs fils de ne plus participer à des activités de blocage. Le père envoie alors un courrier à la direction de l'établissement pour dénoncer une "décision discriminatoire et illégale", car Tristan n'a pas bloqué son lycée tout seul. Le père indique tout de même que "Tristan n’a plus aucune intention de bloquer le lycée et doit se concentrer entièrement sur ses études", mais le proviseur souhaite un engagement écrit de la main de Tristan (voir la lettre du proviseur, publiée sur le site du Nouvel Observateur).

Lundi 6 juillet, professeurs, camarades de classes et élus locaux se sont donc réunis devant le rectorat de Paris pour défendre son cas. Danielle Simonnet, conseillère de Paris, déléguée auprès de la maire du 20e arrondissement chargée de la lutte contre les discriminations, de l'intégration, du handicap et du monde associatif, qui assure "bien connaître" Tristan dans un courrier publié sur Internet, a dénoncé une "situation et [une] pression psychologique exercée sur l'élève et ses parents insupportable et inacceptable".

Le Monde.fr

ça chauffe ...

Alors que les vacances scolaires approchent, l’éducation nationale solde ses comptes avec ses «désobéisseurs».
Au moment même de l’annonce du départ de Xavier Darcos du ministère de l’éducation, deux d’entre eux ont reçu une convocation devant une commission disciplinaire, les 7 et 9 juillet, et un troisième s’est vu interdire l’accès aux médias «/pour tout sujet ayant rapport avec [ses] fonctions/».
Ils sont presque 3.000 enseignants en France à refuser ouvertement d’appliquer certaines réformes de l’école primaire. Mais, selon l’attitude de leurs inspecteurs, seuls 70 à 80 d’entre eux ont été sanctionnés par des retenues de salaire allant, selon les cas, de dix à trente-six jours. Et parmi eux, les plus médiatisés comme Alain Refalo, auteur en novembre 2008 d’une des premières lettres de désobéissance , sont aussi les plus durement frappés.
Outre la retenue de quatorze jours de salaire et un refus de promotion, cet enseignant de l'école Jules-Ferry de Colomiers, près de Toulouse, est convoqué le 9 juillet dans son académie de Haute-Garonne devant une commission de discipline, composée pour moitié de représentants des syndicats et pour l'autre de ceux de l'administration. Il lui est reproché un refus d'obéir, un manque au devoir de réserve, une invitation à la désobéissance et une attaque publique contre un fonctionnaire de la République. Christian Navarro, de la FSU de Haute-Garonne , y voit la main du ministère lui-même. «/Nous sommes à peu près sûrs que le dossier à charge a été concocté par les services juridiques du ministère/, avance-t-il. /La lecture des charges est assez terrifiante et donne l’impression que l’inspection académique s’est transformée en tribunal militaire mais au final le dossier ne contient pas grand-chose puisque Alain Refalo a fait toutes ses heures de service./» Refusant d’appliquer les deux heures d’aide individualisée, vues comme un «/prétexte à la suppression de milliers de poste du RASED [Réseau d'aide spécialisée aux enfants en difficulté]/», Alain Refalo anime en effet à la place un atelier de théâtre avec ses élèves de CM1.
Contraint au silence A Marseille, Erwan Redon, enseignant à l'école des Convalescents, risque lui la révocation. Il est convoqué le 7 juillet devant une commission disciplinaire, officiellement pour «/insuffisance professionnelle/». Ce «/désobéisseur/» avant l’heure, militant Freinet, est bien connu des services académiques pour refuser toute inspection depuis 2005. Il a déjà été sanctionné de 32 jours de retrait de salaire pour avoir remplacé l’aide individualisée par des ateliers. Autre figure connue de la désobéissance, Bastien Cazals, le très remuant directeur d’école maternelle à Saint-Jean-de-Vedas, dans l’Hérault, s’est vu réduit au silence. Une lettre de son inspecteur d’académie en date du 23 juin, lui «/donne l’ordre de ne plus communiquer avec aucun média pour tout sujet ayant rapport avec [ses] fonctions/». Auteur d’un petit livre publié en mai 2009, /Je suis prof et je désobéis/ , Bastien Cazals avait par ailleurs engagé un recours devant le tribunal administratif contre «/une inégalité de traitement flagrante dans les sanctions/». «/Nous sommes trois enseignants dans mon école maternelle à avoir choisi de faire des activités par petits groupes au lieu de l’aide individualisée et je suis le seul à être sanctionné /[36 jours de retrait de salaire, NDRL]», expliquait-il à l’époque. L’audience devant le tribunal administratif est fixée au 6 juillet.
Le débat se focalise sur la question épineuse de l'obligation de réserve des enseignants . «/M. Cazals est libre de s'exprimer librement en tant que personne mais comme directeur d'école il représente l'institution/», justifie sur le site du Café pédagogique , l'inspecteur d'académie de l'Hérault, Paul-Jacques Guiot.«/On est là dans l’abus de pouvoir/, estime Alain Refalo, à qui est également reproché un manque au devoir de réserve. /Notre devoir de réserve concerne uniquement les élèves, leur travail et problèmes particuliers, pas notre liberté d’expression./»
A l'appel d'un certain nombre d'entre-eux (Bastien Cazals, Isabelle Huchard, Jean-Yves Le Gall, Erwan Redon, Alain Refalo et Josef Ulla), les «désobéisseurs» sanctionnés ou menacés se tiendront le 7 juillet, jour de la commission de discipline d'Erwan Redon, sur la Canebière à Marseille, «/munis d'une pancarte indiquant leur sanction/.»

mercredi 1 juillet 2009

Absentéisme enseignant : publiez les vrais chiffres !

L'annonce faite par RTL, reprise ensuite par tous les médias, validée par les propos de Luc Chatel, d'une étude ministérielle qui estimerait qu'un enseignant du primaire sur deux a bénéficié d'un congé de maladie en 2008 est-elle un bidonnage ? Trois éléments penchent en ce sens.

Le doute le plus sérieux vient du fait que l'étude reste mystérieuse, RTL ne l'a toujours pas publiée. On n'a donc aucune idée de ce qui a été vraiment décompté et du sérieux de cette enquête. D'autres éléments de doute viennent de l'incohérence entre les chiffres avancés et d'autres données officielles. L'Expresso avait évoqué le rapport sur les performances du ministère. Mais d'autres rapports contredisent les affirmations de RTL. D'abord un intéressant travail de l'Insee sur les congés maladie et accidents dans l'économie française qui établit une loi : "plus le travail est qualifié, moins on s'absente pour cause de maladie ou d'accident". Cette étude fixait un taux moyen d'absence des enseignants à 1,7% pour le primaire et 1,5% pour le secondaire, loin derrière la plupart des professions, par exemple les employés de commerce (3), les ouvriers non qualifiés de l'industrie (4,3). Seuls les ingénieurs et cadres du privé et les cadres de la fonction publique font mieux. Cette étude a 10 ans d'âge (1998) mais, si les chiffres ont pu évoluer, la logique qui les anime est sûrement encore à l'oeuvre.

Mais il y a des données beaucoup plus récentes. En présentant la carte scolaire 2009, le ministère a lâché quelques chiffres, preuve s'il en était qu'il les détient. Concernant les enseignants du primaire, la Dgesco affirme que "on constate que sur 10 ans le taux d'absence a augmenté au niveau national 5,98 en 1998-1999 et 7,23% en 2006-2007". Que le taux d'absence ait augmenté n'est pas très étonnant compte tenu du vieillissement de la population enseignante (moyenne d'âge 40 ans). Encore faut-il préciser qu'il concerne tous les motifs d'absence (pas seulement la maladie et on a vu dans le rapport de performance que les motifs administratifs pèsent plus lourds que la maladie). Il s'établit à environ 7% des heures enseignées. Comment avec 7% d'heures avoir "la moitié d"enseignants absentéistes" ??? Précisons quand même que ce taux est très variable d'un département à l'autre, avec parfois des facteurs évidents (on a plus d'absents dans les zones difficiles), parfois non… Enfin rappelons que le temps de travail des enseignants du second degré a été évalué par la DEPP (ministère) en 2002 : il s'établit à 39h47 en moyenne par semaine.

De ces données il ressort quatre constats. Le premier c'est que les enseignants n'ont globalement pas à rougir. Le second c'est que quand un prof est absent c'est une gêne bien réelle pour les familles. La question mérite sans doute mieux qu'une campagne assez basse, des solutions concrètes. Or là-dessus les derniers chiffres du rapport de performances montre que les résultats de Xavier Darcos sont mauvais. Les économies ont touché également le volant de remplaçants et ce ne sont pas leçons de morale qui vont les ressusciter…

Le troisième constat c'est que les vrais chiffres existent. Ils ont servi à la Dgesco pour établir sa carte scolaire. On peut les compléter avec le suivi détaillé des absences maladies et maternité qui a été lancé en 2004 par le Comité d'hygiène et de sécurité du ministère. Qu'attend la Dgesco pour les publier ?

Le dernier constat interpelle directement le ministre. En 1999 Claude Allègre avait fait campagne sur l'absentéisme des enseignants en avançant, par une entourloupe, 12% d'absentéistes. Voilà ce thème revenu à la Une médiatique avec, encore mieux, un prof feignant sur deux. Ou ces chiffres viennent de la rue de Grenelle, ou ils sont bidons. Il appartient au ministre soit de les confirmer, soit de les démentir, soit d'accepter d'avoir précocement la popularité du ministre précédemment cité.

sources : café péda

Education : 220 000 euros par an pour surveiller l'opinion


Par Chloé Leprince | Rue89 | 09/11/2008

Le ministère veut renforcer la surveillance de ses fonctionnaires trop critiques. Témoignages de réfractaires à la base élèves.

Xavier Darcos, déjà très décrié pour ses saillies sur les couches à la maternelle et ses 11 900 suppressions de postes, ne pouvait pas mieux s'y prendre pour crisper davantage les enseignants : depuis quelques jours circule sur le Net un document officiel de huit pages intitulé « Cahier des clauses particulières - Objet : veille de l'opinion ».

Appel d'offre du ministère de l'Education nationale.Ce document, qui relève d'un appel d'offre, émane de la délégation à la Communication du ministère de l'Education nationale et date du 15 octobre, soit il y a trois semaines :

« Article 1 : Les présents marchés portent sur la veille de l'opinion dans les domaines de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche. (…)

Article 4 : Chaque marché est conclu du 1er janvier 2009 jusqu'au 31 décembre 2009. »

C'est un peu plus loin que la volonté des ministères concernés apparait le plus explicitement (« description des prestations ») :

« Le dispositif de veille vise, en particulier sur Internet, à :

* identifier les thèmes stratégiques (pérennes, prévisibles, émergents)
* identifier et analyser les sources stratégiques ou structurant l'opinion
* repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte, et analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau
* décrypter les sources des débats et leur mode de propagation
* anticiper les risques de contagion et de crise.

En clair : le ministère de l'Education nationale va débourser 100 000 euros par an, et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, 120 000 euros, pour surveiller l'opinion dans la Toile.

Suit une liste des espaces à surveiller de plus près, blogs et sites participatifs notamment, auxquels s'ajoutent, selon les termes de l'appel d'offre, médias traditionnels, dépêches d'agences, baromètres et enquêtes annuelles.

Non, ce n'est pas un canular : sur le site du Journal officiel, on retrouve bien cet appel d'offre pour le marché public de la veille de l'opinion parmi les personnels de l'Education nationale.

Aussi spectaculaire soit-elle, cette volonté d'identifier les leaders de la contestation n'est pas nouvelle. C'est en tous cas ce dont témoignait samedi une vingtaine de directeurs d'école réfractaires, réunis à Paris pour une journée de travail sur le fichier base-élèves.

Dans le Lot, quarante réfractaires à la base élève en avril, quatre aujourd'hui

Au total, cette toute première journée de coordination nationale, qui réunissait une vingtaine de collectifs départementaux, a rassemblé 75 personnes, dont de nombreux parents d'élèves. Leur but : faire le point sur “le fichage des enfants”, notamment depuis le nouveau décret qui est venu modifier le contenu du fichier le 1er novembre dernier.

Mais aussi soutenir les directeurs d'écoles récalcitrants. Car le ministère met la pression sur ces derniers résistants au fichier, parfois quatre ans après le lancement de la base-élèves dans leur zone. Ils le disent d'ailleurs eux-mêmes, à l'instar de Jean :

« Entre une entrée en vigueur morcellée et le discours moderniste qui allait avec, le ministère a réussi à émietter la contestation. Le milieu enseignant a fini par entrer dedans honteusement. Dans le Lot, nous étions quarante directeurs d'école réfractaires en avril, dix en juillet, et seulement quatre aujourd'hui. Il était temps de monter au front nationalement alors que certains renonçaient parce qu'ils se sentaient lâchés. »

Jean, à trois ans de la retraite, enseigne depuis trente-trois ans et gagne 2600 euros net. Directeur depuis plus de vingt ans, il travaille dans de “très petites écoles” et est aujourd'hui à la tête d'une classe unique :

« Dans les petites écoles, on suit les enfants pendant cinq ans, on a une relation beaucoup moins administrative au terrain. Or la Base-élèves et le fichage des élèves, c'est la mise à mort d'un encadrement que le ministère juge trop humaniste. J'en fais une question de principe et accepter de ficher mes élèves, ce serait comme un reniement à la fin de ma carrière. »

Pression financière et menaces de fermetures de classes

Parce qu'il s'oppose, Jean y perd financièrement : pour faire taire la bronca contre le fichier base-élèves et ses scories (comme le numéro d'identifiant qui immatricule les enfants jusqu'à… 35 ans), la hiérarchie de l'Education nationale a décidé de sanctionner sur la fiche de paye.

Pour l'instant, le directeur d'école du Lot a eu deux retenues sur salaire, à raison d'un trentième du brut, soit environ 104 euros de moins à chaque fois. Une folie militante ?

« Avant cela, je n'avais jamais eu de conflit dur avec l'inspection d'académie, j'étais bien noté et j'avais acquis une certaine légitimité : on me fait venir à l'IUFM ! J'étais comme un dinosaure endormi, rangé des voitures en ce qui concerne le militantisme. Mais pour moi cette lutte-ci est encore plus fondamentale que toutes les autres, même celles pour les suppressions de postes. »

Mireille, elle, est à la retraite depuis l'été, mais a ferraillé contre la base-élèves pendant deux ans depuis le Vercors, où elle était directrice d'école. Elle raconte que, lors d'une réunion publique organisée dans un village par des parents, la hiérarchie académique lui a ordonné de se taire, en la menaçant de sanctions. Elle n'en a rien fait et a même déposé un recours devant le Conseil d'Etat, cosigné d'un parent d'élèves. L'audience devant le Conseil d'Etat aura lieu le 26 novembre.

“On immatricule des enfants de cinq ans pour les trente-cinq années suivantes ! ”

Mireille, contrairement aux autres, n'a jamais vu son salaire amputé mais raconte que certains directeurs d'école commencent à flancher. Ainsi, cette instit rennaise qui a renoncé à un poste de direction à force de pressions. Ou encore ce courrier de l'inspection d'académie du Lot, que Rue89 s'est procuré, qui menace les directeurs d'école de fermer des classes :

Les parents d'élèves prennent le relais

Les enseignants mobilisés l'assurent : l'avenir de la contestation contre le fichage est dans les mains des parents d'élèves. Samedi, Rue89 a rencontré deux mères et un père, qui avaient fait le déplacement à Paris depuis l'Ille-et-Vilaine et le Lot. Extraits :

Mathilde : “Ça fait quatre ans que base élèves existe en Ille-et-Vilaine. Que sont devenues les informations enregistrées avant que le décret ne vienne modifier les champs du fichier, comme par exemple la nationalité, le lieu de naissance ou la catégorie sociale ? Le ministère refuse d'apporter la preuve de la destruction de ces fichiers.”

Maryline : “L'Etat utilise l'obligation scolaire à partir de six ans pour ficher toute la population. Mais pourquoi ma fille de trois ans devrait-elle avoir un matricule et rendre des comptes à la société ? Parce que je le refusais, on m'a menacée de refuser d'inscrire ma fille.”

Philippe : “Les modalités ont été si différentes d'un département à l'autre voire d'un canton à l'autre, que ça a renforcé notre suspicion. Même s'ils ont supprimé des champs, ce fichier existe, et personne ne peut nous répondre sur ce qu'il va devenir.”

« Le premier constat des saisies des élèves fait apparaître une diminution de l'ordre de cinq cents élèves par rapport à l'an dernier. Je rappelle que le constat arrêté au niveau académique et national sur lequel s'appuiera le travail de préparation de rentrée, notamment pour les suppressions et créations d'emplois, est celui de la base élèves. »

Christophe, lui, promet de tenir bon. Directeur dans la Vienne, il avait pris contact avec Rue89 il y a plusieurs semaines mais hésitait à s'exprimer au grand jour (même s'il est syndiqué). Comme d'autres, il a subi des pressions. Par oral, on l'a menacé de sanctions de l'ordre d'une journée de salaire retenue par journée réfractaire. Sachant qu'il n'a pas flanché depuis la rentrée de septembre, la fronde commençait à peser cher : Christophe, six ans au compteur, gagne 1700 euros par mois.

Finalement,la pénalité sera la même que pour les autres : un trentième par lettre d'injonction. Sorti de l'anonymat, il espère mobiliser à nouveau :

« La base-élèves et le numéro d'immatriculation des enfants sont devenus des sujets tabous. Quand on en parle, on dirait que les collègues ne sont pas fiers, ils préfèrent regarder ailleurs. »

En écho, Jean, pour qui les menaces verbales se sont transformées en retenue d'un trentième par injonction écrite, s'interroge : “comment la profession a pu basculer là-dedans ? ”

En juin, Darcos a parlé à l'Assemblée de « fichier liberticide ». Depuis, ils disent qu'ils sont revenus en arrière en supprimant certains champs. Mais c'est un écran de fumée, car ce que nous avons fini par comprendre, c'est que c'est le numéro d'identifiant qui est le plus problématique. On immatricule des enfants de cinq ans pour les trente-cinq années suivantes ! »
Côté ministère, on espère faire taire la contestation en affirmant que des modifications ont bien été faites dans le fichier, après que le ministre avait reconnu certains écueils à l'ancienne mouture, le 13 juin dernier.

Photo : Nicolas Sarkozy en visite dans une école primaire de Distre en juin 2008 (Stephane Mahe/Reuters).