jeudi 27 novembre 2008

Un rapport du Sénat annonce 106 000 suppressions de postes dans l’Education nationale d’ici 2012

Le Sénat vient de mettre en ligne un rapport de Joël Bourdin, sénateur UMP de l’Eure, sur « les perspectives macroéconomiques et les finances publiques à moyen terme (2009-2013) ».

S’appuyant sur les chiffres officiels du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, M. Bourdin souligne que 372 000 fonctionnaires de l’Etat prendront leur retraite entre 2008 et 2012 et que conformément aux engagements du Président de la République, un sur deux seulement sera remplacé. Le ministère de l’Education nationale regroupe à lui seul 57% des départs projetés soit 212 040.

Cela signifie qu’entre 2008 et 2012, 106 000 postes seront supprimés dans l’Education nationale. Il y a eu 11 200 suppressions au budget 2008 et 13 500 sont prévues au projet de loi de finances 2009. Il y aurait donc 81 300 suppressions supplémentaires de 2010 à 2012 soit plus de 27 000 suppression par an pendant 3 ans.

Conscient des conséquences d’une telle saignée, le sénateur de l’Eure écrit : cette règle « aboutirait à une réforme en profondeur de l’enseignement en France ». C’est le moins que l’on puisse dire !

Il ne faut pas chercher ailleurs, en application des critères de convergence du traité de Maastricht, de la LOLF et de la RGPP l’avalanche des contre-réformes des ministres Darcos et Pécresse pour le retrait desquelles les personnels ont fait massivement grève le 20 novembre.

- les décrets Darcos pour l’enseignement du premier degré et la généralisation des baccalauréats professionnels en 3 ans doivent être abrogés,
- la réforme des lycées, la mastérisation des concours de recrutement, la remise en cause du statut des enseignants-chercheurs doit être abandonnée,
- les 13 500 postes supprimés au PLF 2009 doivent être rétablis.

sources : SNUDI FO du 26/11/08

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