dimanche 15 mars 2009

Dépôt de plainte de profs et élèves de Gironde molestés par des CRS à Paris

Source AFP

Des enseignantes et des collégiens de Cenon (Gironde) ont déposé plainte, affirmant avoir été molestés par des CRS qui intervenaient jeudi soir à la gare Montparnasse pour une manifestation d'étudiants, a-t-on appris lundi auprès de l'établissement.

Venue pour la journée à Paris à l'occasion d'une sortie scolaire, une classe de troisième du collège de Cenon, dans la banlieue bordelaise, attendait à la gare le train du retour lorsqu'elle a été entraînée dans l'intervention des CRS, certains des élèves recevant des coups de matraque et de bouclier, a raconté à l'AFP Corinne Pébarthe, l'une des deux enseignantes accompagnatrices.

"Nous étions près des panneaux d'affichage lorsqu'on nous a annoncé que des étudiants bloquaient les voies. Un groupe d'étudiants est passé près de nous, puis des gens ont commencé à courir et on a vu derrière des CRS qui chargeaient. Tout s'est passé très vite. Les CRS m'ont projetée contre un distributeur, des élèves ont reçu des coups de matraque dans le ventre, sur la jambe, le visage", a-t-elle détaillé.

"Les élèves essayaient de se protéger derrière des poubelles", a-t-elle poursuivi ajoutant qu'elle-même avait été victime d'une entorse cervicale qui lui a valu trois jours d'interruption temporaire de travail (ITT).
Les deux enseignantes ont déposé plainte à la gendarmerie de Tresses (Gironde) ainsi que la plupart des parents d'élèves ayant subi des coups, "une dizaine au total", a indiqué Mme Pébarthe. "Ce qui s'est passé est un déni de démocratie", a-t-elle jugé.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la gendarmerie d'Aquitaine a confirmé le dépôt de plainte, sans plus de précision.

Le procureur adjoint de Bordeaux, Christian Lagarde, a précisé à l'AFP qu'aucune information judiciaire ne pouvait être ouverte à Bordeaux, les faits s'étant déroulés à Paris.

Sylvie Vedelago, principale du collège, a précisé que les élèves contusionnés étaient de retour normalement en cours lundi et que l'établissement ne portait pas plainte.

La préfecture de police à Paris a indiqué à l'AFP qu'elle avait saisi lundi matin l'Ispection générale des services (IGS) "pour déterminer les conditions d'interventions des forces de l'ordre".

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