samedi 28 mars 2009

Des profs débordés exigent des pilules pour leurs élèves

By ehelms

Menaces d'exclusion des cours d'école ou même des classes, tous les moyens seraient bons pour faire pression sur leur entourage.

Interrogée hier par le «Tages-Anzeiger» , l'avocate Susanne Raess confirme se retrouver régulièrement face à des parents victimes de ce chantage. Les profs y auraient recours à cause de conditions de travail difficiles: classes trop grandes, un contact insuffisant avec les élèves.

Cette affaire traduit le flou général qui entoure le diagnostic d'hyperactivité et la prescription de Ritaline. En Suisse, en dix ans, les ventes annuelles de ce produit et des autres marques similaires ont été multipliées par huit! Certains y voient une médication à outrance de la société, à laquelle participent parents, éducateurs et médecins. C'est le cas du pharmacien cantonal neuchâtelois, Jean-Blaise Montandon: «Nous sommes passés à un système où les prestataires de soins sont juste là pour répondre à la demande.»

Dans une étude, il avait montré que la quantité de Ritaline consommée dans son canton avait augmenté de 690% entre 1996 et 2000. «J'ai peur quand on me dit qu'il y a maintenant des classes où cinq écoliers sur vingt prendraient ces médicaments alors que leur cerveau est en pleine évolution.» Selon lui, on joue avec le feu en prescrivant à tout-va cette substance. «Qui sait ce que sont devenus les écoliers qui ont commencé à prendre de la Ritaline il y a dix ans?»

Les autorités ne prennent pas ces inquiétudes à la légère. A Zurich, le gouvernement a demandé un rapport sur les prescriptions du médicament aux écoliers. A Fribourg, le nouveau pharmacien cantonal enverra prochainement une lettre aux médecins pour leur demander de ne pas prescrire la Ritaline sous la pression des parents. -
Hyperactivité : un diagnostic à problème

Le trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) toucherait en Suisse 4% des enfants en âge de scolarité, selon une étude vaudoise citée par l'ASPEDAH, l'association regroupant 250 familles concernées par ce problème en Suisse romande. Si la maladie est bien réelle, le diagnostic est toutefois extrêmement difficile à poser, et bien sûr réservé aux seuls spécialistes. En France, une enquête des autorités sanitaires a montré que le diagnostic d'hyperactivité chez les enfants varie de 0,4 à 16% selon les critères utilisés!- C.M.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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