dimanche 25 janvier 2009

Ecoles. Les parents tiennent tête à Darcos

Les tests d'évaluation des élèves de Léguevin, à moitié terminés,
enfermés dans une malle. UneFCPE débordée par la mobilisation de sa
base. Des actions qui se radicalisent au fil des jours, et une
inspection académique qui envoie discrètement mais fermement les
gendarmes contrôler les identités des parents d'élèves des écoles de
Soueich, Encausse-les -Thermes, Aspet, Martres-Tolosane et Cazères
mobilisés contre l'entrée en application des mesures prises par le
ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos : la situation n'a
jamais été aussi tendue dans les écoles du département. La trêve des
confiseurs, et la demie reculade du ministre qui a accepté, sous la
pression des parents et des enseignants, de maintenir en place, mais
sans dotation ni garantie dans le temps, la moitié des 3 000
instituteurs rattachés aux Rased (Réseaux d'aide spécialisés aux
élèves en difficulté), n'ont pas suffi à venir à bout de la
mobilisation. Bien au contraire, mercredi et jeudi, dans au moins
deux écoles de Haute-Garonne, les parents ont momentanément subtilisé
les libellés des évaluations des élèves de CM2 jugées trop
difficiles, et surtout prématurées puisque portant sur l'ensemble
d'un programme qui n'a pas encore été totalement étudié. Et hier
matin, des directeurs d'écoles ont été retenus dans leurs bureaux à
Toulouse. Cette montée en puissance de la contestation fait suite à
une opération « nuit des écoles » qui a mobilisé près de deux cents
établissements mardi soir. Et prépare le terrain pour le
rassemblement de lundi devant l'inspection académique où sera
annoncée officiellement la suppression de cinquante-six postes de
Rased dans le département. Au Capitole, Pierre Cohen, maire de
Toulouse et Gisèle Verniol, adjointe chargée de l'éducation «
soutiennent les actions des enseignants et des parents contre les
décisions prises par le ministre de l'Education nationale. »

Après la nuit des écoles et avant la grande manif du 29, la tension
n'a jamais été aussi forte dans les écoles mobilisées contre les
récentes mesures.
Jean-Louis Baglan : « Je suis serein »
Jean-Louis Baglan, inspecteur d'académie.

Êtes-vous à l'origine de l'intervention des gendarmes ?

C'est moi qui ai demandé aux directeurs et aux inspecteurs de déposer
plainte. Quand il y a intrusion dans une école pour utiliser le
matériel informatique de l'établissement, il faut faire respecter la
loi. Le matériel appartient à l'école pas aux parents.

Les parents craignent que les postes de Rased épargnés soient
supprimés l'année prochaine ?

Je ne peux pas garantir qu'ils seront pérennisés. Ce que l'on me
demande c'est d'ouvrir ces postes cette année.

La mobilisation prend de l'ampleur comment analysez-vous la
situation ?

Je relativise. Il y a des parents qui se mobilisent. Mais la majorité
des écoles fonctionnent normalement. Nous sommes dans l'incapacité de
vérifier si il y a vraiment eu 200 écoles concernées par « La nuit
des écoles ». Je suis serein.

Les parents affirment que les programmes d'évaluation en CM2 portent
sur des questions pas encore étudiées ?

Oui il y a des questions qui n'ont pas encore été vues en classe.
Mais cette évaluation est expérimentale. Et cela ne concerne que
quelques questions.

Aucun commentaire: