jeudi 11 décembre 2008

Devoir de réussite



Le devoir de réussite , tel était donc le 7ème engagement pour l’éducation du contrat de législature de l’UMP. On y lit encore : « Avec les communes et les enseignants volontaires, nous expérimenterons une nouvelle organisation scolaire consistant à recentrer l’école sur [...] l’école du savoir, et à confier les activités d’éveil, le sport, la culture, l’apprentissage de la vie civique dans toutes ses dimensions [...], la découverte des métiers et le soutien scolaire aux municipalités, ce serait l’école de la vie. ».

Devant de telles intentions, on ne peut que s’étonner de la bronca essuyée par le premier ministre lors du congrès des maires. Plusieurs mesures prises au pas de charge sont passées par là. Mise en place du service minimum d’accueil à l’école (SMA) dès maintenant ou suppression de l’accueil des 2 ans à l’école maternelle à la rentrée prochaine : les communes sont mises au pied du mur. Exit donc le volontarisme et l’expérimentation ! Et François Fillon d’enfoncer le clou en déclarant que la loi de la République n’est pas négociable. Chacun est donc prié de se plier à des réformes décidées sans concertations. Les maires qui n’ont pas organisé le SMA sont assignés en justice. Des enseignants se déclarent en résistance et refusent d’appliquer les nouveaux programmes. Des pétitions en tous sens fleurissent, y compris pour demander la démission du ministre.

Dans ce climat délétère, une nouvelle journée d’action est annoncée pour le 10 décembre. Xavier Darcos et le gouvernement seraient mieux inspirés en ouvrant de véritables discussions avec les élus et les enseignants. C’est aussi de cette manière que se vit la démocratie.

Déclarer que « les enseignants méritent mieux que leurs syndicats » est vain et déplacé. Cette forme de mépris n’est pas au service de l’école du savoir ni de l’école de la vie. Elle ne peut qu’éloigner ses protagonistes du devoir de réussite .

sources : les cahiers pédagogiques

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