vendredi 12 décembre 2008

gratuité des écoles et lycées français à l'étranger

Pendant que le gouvernement ratiboise les effectifs des profs,
Sarkozy veut imposer une réforme géniale.Il a décidé d'offrir aux
expatriés la gratuité des écoles et lycées français de l'étranger.Un
cadeau sympa, non ? Sauf qu'il va surtout profiter aux plus aisés, et
que l'addition, pour l'Etat, s'annonce carabinée.Ces écoles, très
cotées étaient jusqu'à présent payantes. Certains lycées sont des
établissements publics, d'autres, privés sous contrat.En tout 160 000
élèves y sont scolarisés, dont 80 000 français.Sous la tutelle du
Quai d'Orsay, chaque établissement fixe assez librement ses tarifs et
ça atteint des sommets: 5 500 euros l'année à Tokyo, 6 500 à Londres,
15 000 à New York et 17 000 euros -le record- à San Francisco.Au
diable l'avarice! Pour les expatriés modestes, un système de bourses
plutôt généreux est déjà en place..A New York, par exemple, il faut
gagner moins de 65 000 euros par an -pas vraiment le smic- pour
décrocher 4 500 euros d'aide.Environ un quart des élèves français
bénéficient d'une bourse. Mais pour Sarko, ce n'était pas
assez.Depuis l'an dernier et à la demande express de l'Elysée, l'Etat
prend en charge l'intégralité des frais de scolarité des élèves
français de terminale... quels que soient les revenus des parents.
Plus besoin de bourse ! A la rentrée de septembre, ce sera le tour
des premières, puis des secondes l'an prochain, et ainsi de
suite. "J'aurais pu commencer la gratuité par la maternelle, a
expliqué Sarko, le 20 juin dernier, devant la communauté
françaised'Athè nes. Mais j'ai voulu commencer par l'année la plus
chère pour que vous puissiez constater la générosité des pouvoirs
publics français." Encore merci ! Mais générosité pour qui ? A
Londres, l'une des familles concernées par ce généreux cadeau déclare
plus de 2 millions d'euros de revenus annuels.Et deux autres gagnent
plus d'un million. Jusqu'alors, une partie du financement était
assurée par des grandes entreprises françaises désireusesd'attirer
leurs cadres vers l'étranger. Ces boites, comme Darty ou Auchan,
rentrent déjà leur chéquier : pourquoi payer les frais de leurs
expat' si l'Etat régale ?Un coût qui fait boum Au Quai d'Orsay,
l'Agence française de l'enseignement à l'étranger a simulé le coût de
cette plaisanteriemais s'est bien gardé d'en publier le
résultat.Lequel est tout de même tombé dans les palmes
du "Canard".D'ici dix ans, appliquée du lycée jusqu'au CP ( sans
parler de la maternelle), la gratuité coûterait à l'Etat la bagatelle
de 713 millions d'euros par an ! Intenable ! La vraie priorité, c'est
l'ouverture de nouveaux établissements, pas la gratuité.Mais pourquoi
Nicolas Sarkozy s'est lancé la dedans ? Peut-être parce qu'il se sent
personnellement concerné par la question : après avoir été annoncé à
New York puis à Londres, *petit Louis est finalement inscrit au lycée
français de Doha*... Et il va falloir payer ! Auditionné par le Sénat
à la fin juin, Bernard Kouchner n'a pas nié ces
menus "inconvénients" . Son cabinet songe d'ailleurs à couper la poire
en deux : une gratuité partielle... mais toujours sans conditions de
revenus.Sauf que, pour le moment, Sarko n'en veut pas. "Je tiens
beaucoup à la gratuité", s'entête-t-il à chaque déclaration à
l'étranger.Sans prendre le temps de préciser comment sera financée
cette très généreuse gratuité !Jusqu'à présent les entreprises
payaient en général les frais de scolarité !Si le coût est 713 Meu
pour 160 K éleves le coût moyen des frais est de 4450 eu (pas cher)
et variable selon les pays et les prestations des établissements. ..
Tout ça pour dire que l'estimation du coût de la gratuité est peut-
être sous-estimé.. .Que représente le cadeau : prenons un bon salaire
de jeune prof en France avec charges à 2000 eu / mois (24000/an)713
000 000/ 24 000 = 29708 postes nouveaux !

De quoi payer et développer les RASED ....

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