lundi 22 décembre 2008

Xavier Darcos et les lycéens se donnent rendez-vous à la rentrée

Que va devenir le mouvement lycéen ? Après le recul de l'Elysée et de
Xavier Darcos sur la réforme du lycée, les organisations lycéennes
entendent maintenir la pression dès la rentrée pour obtenir un retrait
définitif. Et dénoncer les suppressions de postes qui touchent
l'éducation nationale.
Dimanche 21 décembre, le ministre de l'éducation nationale s'est voulu
rassurant. "Je suis absolument certain qu'on va trouver des voies de
dialogue" à la rentrée, a-t-il affirmé sur Canal+. "Je serai le
ministre de l'explication nationale", a-t-il souligné. En début de
semaine, avant d'annoncer le report de sa réforme, il avait assuré
qu'il ne serait pas le "ministre de l'hésitation nationale".
Une formule qui avait irrité les syndicats lycéens, qui dénonçaient
l'attitude du ministre. "Je ne me sens pas du tout décrédibilisé
(...) C'est parce que je veux que la réforme se fasse que je ne me
précipite pas en klaxonnant dans le mur", a encore assuré Xavier Darcos.

MANIFESTATIONS LE 8 JANVIER
"Le climat social se tend, les jeunes sont inquiets, ils entendent
parler de mouvements ailleurs et deviennent de plus en plus rétifs au
changement", a-t-il analysé. "C'est ce qu'il faut faire, repartir à
zéro", a estimé Xavier Darcos, sans toutefois réitérer sa proposition
d'états-généraux du lycée.
Jeudi, plus de 130.000 jeunes ont défilé en France à l'appel des
seules organisations lycéennes, malgré le report de la réforme. La
FIDL et l'UNL, les deux principaux syndicats lycéens, appellent à une
nouvelle journée de mobilisation après les fêtes de fin d'année, le 8
janvier. Pour l'UNL, le ministre "doit dorénavant modifier le fond de
sa réforme et accepter enfin une vraie concertation avec les lycéens".
Un collectif de l'éducation regroupant la plupart des fédérations
d'enseignants, les syndicats lycéens et des parents d'élèves, prévoit
de son côté une nouvelle manifestation le 17 janvier, principalement
contre les 13.500 suppressions de postes prévues dans l'éducation
nationale en 2009. Une mobilisation qui sera suivie d'une autre, plus
large : le 29 janvier, huit organisations syndicales appellent à une
journée nationale d'action interprofessionnelle, qui devraient être
très suivie dans l'éducation nationale.

LEMONDE.FR avec Reuters | 21.12.08 |

Aucun commentaire: