mardi 10 février 2009

LE BRUIT ET L’ODEUR …

On ne pensait pas y être confronté si rapidement et pourtant : le démantèlement de l'école publique, à l’école Georges Fourcade, est bien là !
La liste d’exemples serait trop longue. Arrêtons nous sur certains, les plus choquants, les plus gênant pour l’enseignement, en tout cas…
En effet, lors du dernier conseil d’école, l’élue de la Mairie de Saint-Pierre nous avait promis des toilettes toutes neuves, toutes belles pour la rentrée de janvier. Quant au directeur de l’école, il avait annoncé l’embauche d’une secrétaire…
Pour la secrétaire, une circulaire (académique) datée de décembre, annoncerait qu’il est possible de renouveler un contrat mais pas d’embaucher une nouvelle personne. Etant donné qu’il n’y a plus personne sur le poste depuis juin 2008, pour nous : c’est cuit ! Tant pis pour le standard, pour les grilles qui ne sont jamais fermées, et pour tout le reste !
Quant aux toilettes, non seulement, il n’y avait rien le jour de la rentrée mais en plus, le lendemain, nous avons eu la surprise de voir naître un chantier au beau milieu de l’école… Conséquence : le bruit (du marteau piqueur) et l’odeur (des charmantes toilettes de chantier, bien trop hautes pour des maternelles), sans parler de la poussière qui indispose particulièrement les sujets à l’asthme.
A côté de cela, on pourrait citer : un énorme chantier sorti de terre dans le terrain mitoyen (une maison de retraite ; imaginez la taille …), le non nettoyage des toilettes pendant la journée (près de 350 élèves y transitent et elles ne sont nettoyées qu’à 16h, bonjour l’hygiène !), la CIVIS qui retirent ses bus (et de ce fait toutes sorties) – cf, courrier des lecteurs du JIR du 7/02/2009 - un terrain de sport jonché de débris (et l’élu du secteur, Monsieur Rifosta, qui claironne : « les enseignants devraient prendre du temps pour faire nettoyer par les élèves. Cela fait partie de l’éducation »). Ben tiens ! Vous en connaissez beaucoup qui seraient contents d’apprendre que leurs enfants ramassent les bris de verres et autres cochonneries, pendant leurs heures de classe ?
Et parallèlement à cela, que fait-on des apprentissages fondamentaux dont on se sert pour casser toute initiative d’amener un peu de vie dans cette école ?
Une école démantelée, abandonnée à la casse les week-ends et vacances, une école sans vie, un carnaval est considéré comme une perte de temps. Les enseignants ont pourtant choisi « les cinq continents », un thème porteur pour l’interdisciplinarité, l’ouverture d’esprit, la curiosité, bref, une manière d’aborder la lecture, l’écriture et le calcul sous un autre aspect. Sans parler des fondamentaux liés à la maternelle, bafoués de toutes façons.
Une école qui fonctionne avec des enseignants qui n’en peuvent plus de ces conditions (bruits, odeurs, poussières, casse systématique de leur travail, matériel dégradé ou volé)
Une école qui fonctionne avec un personnel municipal dont personne ne veut faire appliquer les fiches de poste, la Mairie et le directeur se renvoyant la balle…
Comment peut-on penser laisser des enfants de 3 à 11 ans s’épanouirent dans de telles conditions ?
Et nous, au milieu de cela, parents plein de bonnes volontés, attentifs à des conditions d’enseignement convenables, qu’est-ce qu’on fait ?
Nous on essaie d’y croire un peu, pour nos enfants et pour ceux qui arriveront après. Mais la colère gronde… Appelle-t-on les services sanitaires ? Bloque-t-on la rue ?
Evitons cela… S’il vous plait, Mesdames, Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs de l’académie, Monsieur le Directeur, aidez-nous ! Entendez ce cri du cœur et faites en sorte que cette école soit digne des marmailles d’aujourd’hui, les citoyens qui peupleront notre île demain !

Le Collectif des parents d’élèves de l’école Georges Fourcade
Bois d’Olives – Saint-Pierre

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